Après un master en santé publique spécialisé en biostatistiques à l’Université Claude Bernard de Lyon, et un doctorat en épidémiologie au sein de l’unité INSERM « Institute for Translational Research in Inflammation » de Lille, Claire Delacôte a rejoint le programme 3 du SIRIC ILIAD en qualité de post-doctorante.
Accueillie en mars 2021 par le Registre des Cancers de Loire-Atlantique-Vendée, dirigé par Florence Molinié (également co-coordinatrice du programme 3 ReWork-Qol), ses travaux de recherche sont consacrés à l’épidémiologie (définition en bas de la page) du cancer du sein en Loire-Atlantique et Vendée.
Contexte :
Composé d’épidémiologistes, chargés d’enquêtes et techniciens de saisie, le Registre des cancers de Loire-Atlantique Vendée enregistre de façon exhaustive tous les nouveaux cas de cancer diagnostiqués depuis 1998 chez les résidents de ces deux départements.
Le cancer du sein est le cancer féminin le plus fréquent et représente la première cause de décès par cancer chez la femme. C’est sur cette localisation que le Registre se consacre dans le cadre du SIRIC ILIAD (WP10), les données la concernant étant les plus précises et les plus fournies.
Thématique de recherche :
De façon générale, les femmes socio-économiquement défavorisées présentent une incidence plus faible du cancer du sein et, paradoxalement une mortalité plus élevée. Ce constat pourrait en partie refléter des différences concernant l’exposition aux facteurs de risque du cancer du sein et le recours au système de santé pour le diagnostic/dépistage du cancer, ces différences ayant elles-mêmes un impact sur le stade, le traitement et le pronostic du cancer. Plus le cancer est diagnostiqué à un stade précoce, plus la survie des malades est améliorée. La survie à 5 ans des personnes touchées par le cancer du sein est bonne, mais il existe des disparités qui sont notamment liées au statut socio-économique.
Un premier post-doctorant (Dr. Juan Manuel Ariza) a mené les travaux de description des disparités sociales et géographiques d’incidence du cancer du sein entre 2008 et 2015 en fonction du stade de la maladie (précoce ou avancé) au moment du diagnostic. Claire va poursuivre ces travaux et s’intéressera plus particulièrement à l’analyse des données de survie en tenant compte des facteurs socioéconomiques, du stade au diagnostic et de la prise en charge.
Les résultats obtenus permettront d’avoir une connaissance précise du poids du cancer du sein dans la population de Loire-Atlantique et Vendée. Ces connaissances sont nécessaires à la veille sanitaire et à la planification du système de soins par les autorités de santé. Des actions plus spécifiques à destination des populations les plus touchées par les inégalités sociales de santé pourraient alors être envisagées et permettraient de diminuer l’incidence des cancers de diagnostic tardif et la mortalité par cancer du sein.
Définitions :
Epidémiologie : Discipline qui étudie, au sein de populations, la fréquence et la répartition des problèmes de santé dans le temps et dans l’espace, ainsi que le rôle des facteurs qui les déterminent.
Incidence : L’incidence est la proportion de nouveaux cas d’une maladie par rapport au nombre total d’individus présents dans la population pendant une période de temps donnée (ici de 2008 à 2015).
Survie à 5 ans : Exprime la proportion de patients toujours en vie 5 ans après le diagnostic de leur cancer.
Aperçu de la thématique de recherche :