Gauthier Frécon, fraîchement diplômé de l’Ecole Centrale de Nantes, a rejoint l’équipe d’imagerie nucléaire du CHU de Nantes en novembre 2021.
L’imagerie médicale, c’est la spécialité qu’a choisie Gauthier Frécon au cours de ses nombreuses années d’étude. Avec une formation centrée sur le traitement du signal et les mathématiques appliquées à l’école Centrale de Nantes, il s’est forgé grâce à ses stages, une expérience dans le traitement des images médicales. Son premier stage, il l’a réalisé à GE Healthcare, sur l’analyse des images de mammographies, tandis que son second et dernier stage s’est déroulé au CHU de Nantes, où il s’est concentré sur l’imagerie TEP (Tomographie par Emission de Positons) pour le diagnostic d’une maladie du cœur.
Des premiers pas dans une équipe pluridisciplinaire
C’est riche de ses expériences et de ses connaissances acquises à la fois en formation et sur le terrain, qu’à la suite de son dernier stage au CHU de Nantes, Gauthier Frécon a rejoint l’équipe d’imagerie nucléaire. Arrivé en novembre 2021 en tant qu’ingénieur de recherche, Gauthier est entouré par une équipe marquée par sa pluridisciplinarité :
- Françoise Kraeber-Bodéré, responsable du département de médecine nucléaire du CHU de Nantes
- Caroline Bodet-Milin, Médecin nucléaire au CHU de Nantes
- Clément Bailly, Médecin nucléaire au CHU de Nantes
- Diana Mateus, Enseignante-chercheuse au Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes (LS2N)
- Mira Rizkallah, Enseignante-chercheuse au Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes (LS2N)
- Simon Stute, chercheur en médecine nucléaire au CHU de Nantes
- Thomas Carlier, Physicien médical en médecine nucléaire au CHU de Nantes
Dans cette équipe regroupant à la fois des cliniciens et des chercheurs, Gauthier Frécon a toutes les cartes en main pour mener à bien son projet de recherche, à la frontière entre la recherche et le soin.
Le lymphome diffus à grandes cellules B : un cancer des globules blancs
Gauthier consacre sa recherche au lymphome diffus à grandes cellules B, un cancer des globules blancs. Les lymphocytes B, les cellules touchées par la maladie, sont impliqués dans le fonctionnement du système immunitaire, en particulier dans la formation des anticorps.
« Ce lymphome tient son nom des lymphocytes B, qui une fois cancéreux, sont plus gros que la normale et se multiplient de façon incontrôlée dans tout le corps. L’accumulation de ces cellules malignes finit par former une ou plusieurs tumeurs. » Gauthier Frécon
Lors du diagnostic de la maladie, en première ligne de traitement, les malades reçoivent plusieurs cures de chimiothérapie associée à une immunothérapie, utilisées maintenant depuis plusieurs années. Malheureusement, certains patients ne répondent pas au traitement. Pour eux, il existe d’autres stratégie thérapeutiques, comme les greffes ou des cures de chimiothérapie plus fortes.
Des approches méthodologiques exploitables au-delà du lymphome diffus à grandes cellules B
Les recherches de Gauthier se focalisent sur l’analyse des images TEP réalisées au diagnostic. L’idée est de prédire à partir de ces images, si la maladie va régresser ou au contraire progresser à la suite de la cure de chimiothérapie initiale. Autrement dit, il s’agit de prédire la réponse au traitement, afin d’orienter dès le diagnostic le malade réfractaire vers des traitements plus forts et ainsi éviter des cures inutiles.
Pour se faire, Gauthier se base sur l’intelligence artificielle. Il crée des modèles statistiques ou algorithmes, qui vont lire les images et les classer selon leur probabilité de réponse au traitement. Bien que ces recherches se concentrent sur le lymphome diffus à grandes cellules B, les approches statistiques développées par Gauthier ont une portée beaucoup plus large. Par la suite, ses recherches pourront être utilisées pour d’autres pathologies et en particulier le myélome multiple, un autre type de cancer hématologique, sur lequel travaille le SIRIC ILIAD.
« En mêlant la recherche clinique et la recherche fondamentale en sciences mathématiques, on peut développer des outils pour assister et aider les médecins à prescrire le traitement le plus adapté. C’est ce sentiment d’être utile et de faire avancer la recherche médicale qui me plaît dans mon nouveau métier » Gauthier Frécon