Bienvenue à Nasrin Taheri, post-doctorante en imagerie médicale !
Une nouvelle chercheuse a rejoint les rangs des équipes de recherche du programme Tharget du SIRIC ILIAD : Nasrin Taheri post-doctorante depuis le 1er décembre 2021.
C’est peu avant la fin d’année 2021, que l’équipe de médecine nucléaire du CHU de Nantes a accueilli Nasrin Taheri en qualité de post-doctorante. Après une licence et un master en génie électronique à l’Université Irannienne Chahid Tchamran, Nasrin a étoffé sa formation académique par un doctorat, sur le traitement du signal, de l’image et vision, en cotutelle avec l’Université de Rennes. Rattachée au programme Tharget, Nasrin Taheri étudie depuis décembre 2021, la reconstruction des images TEP* (Tomographie par Emission de Positons) dans les cancers hématologiques.
TEP* : La TEP est une technique d’imagerie fonctionnelle, qui mesure l’activité métabolique ou biochimique des tissus.
Une passion au service de la recherche en hématologie
En tant qu’étudiante, et notamment lors de son master, le traitement du signal a toujours été une thématique passionnante pour Nasrin. C’est pourquoi, lors de son doctorat, elle s’est tournée vers l’étude du traitement des signaux électriques du cerveau, obtenu grâce à l’EEG (Électro-Encéphalogramme) dans le cadre de l’épilepsie.
« J’ai toujours voulu en savoir plus sur le domaine du traitement du signal. Bien que la technologie TEP et les cancers hématologiques soient nouveaux pour moi, je suis contente d’explorer une autre thématique de ce domaine. » Nasrin Taheri
Grâce à ses connaissances et compétences, notamment en modélisation, mais aussi à l’expertise de Thomas Carlier et Simon Stute, respectivement physicien médical et chercheur en médecine nucléaire au SIRIC ILIAD, Nasrin a toutes les cartes en main pour mener à bien son projet de recherche, à la frontière entre la recherche et le soin.
« C’est une nouvelle aventure. Je découvre plein de choses, tout à l’air différent tout en restant dans mon domaine d’étude, c’est vraiment intéressant ! »
La TEP : un outil pour la médecine de précision
« La médecine de précision ou personnalisée, est devenue un enjeu majeur en oncologie »
En effet, chaque tumeur, chaque cancer est différent et possède des caractéristiques propres. Une meilleure connaissance de ces caractéristiques et de leurs conséquences sur le développement et l’évolution de la tumeur, peut permettre de mettre en place de nouveaux traitements adaptés aux spécificités de la tumeur.
Pour mieux la connaître, de multiples techniques sont utilisées, comme l’imagerie médicale. Parmi les techniques d’imagerie, la tomographie par émission de positons (TEP) fait partie des outils permettant de collecter les informations essentielles sur la tumeur : stade de la maladie, évolution, pronostic, réponse aux traitements … Pour cela, on utilise des biomarqueurs radioactifs ou radiotraceurs spécifiques du métabolisme de la tumeur, qui sont ensuite détectés dans le corps par la TEP.
« Selon le radiotraceur utilisé, on peut mettre en évidence des mécanismes biologiques différents » Nasrin Taheri
Développement d’une imagerie PET à double traceur
Toujours dans cette optique d’en apprendre davantage sur la tumeur, une technique récente encore peu exploitée, fait l’objet des recherches de Nasrin : l’imagerie TEP à double traceur. Cette technique, consiste à utiliser non pas un traceur par examen TEP, mais deux. Cela permettrait de mieux appréhender l’hétérogénéité de la tumeur, en une seule acquisition.
« L’objectif principal de mon travail est de développer une méthodologie permettant de reconstruire l’image TEP, en séparant les signaux correspondant aux deux traceurs » Nasrin Taheri
L’utilisation de cette nouvelle méthode pourrait permettre de mieux caractériser la tumeur, afin d’aider au diagnostic de la tumeur ou au développement de nouveaux traitements en hématologie.