Depuis le mois de mai 2022, Sara Gandolfi a rejoint les rangs des équipes du SIRIC ILIAD, en tant que post-doctorante. Elle a intégré l’équipe 11 du CRCI²NA, pour étudier un cancer de la moelle osseuse, le myélome multiple.
Originaire d’Italie, Sara Gandolfi a beaucoup voyagé au cours des dernières années. Après ses études de médecine et son internat à Milan, elle part direction Boston, où elle intègre le Dana Farber Cancer Institut, un centre de soins et de recherche sur le cancer. Pendant 5 ans, Sara y étudie les cancers hématologiques, dont le myélome multiple, un cancer de la moelle osseuse. Ensuite, pour continuer sa spécialisation sur les mécanismes de résistance aux traitements et en immunologie, c’est vers la Finlande qu’elle se dirige, à l’Université d’Helsinki.
Dernière destination : Nantes, France
« J’ai toujours été très intéressée par l’étude du myélome multiple. Je cherchais un laboratoire de recherche et j’ai postulé auprès du Professeur Philippe Moreau, dont le travail sur le myélome multiple est reconnu à l’international »
Sara Gandolfi
En mai 2022, c’est finalement à Nantes que Sara pose ses valises, et plus particulièrement au CRCI²NA, un laboratoire qui travaille en étroite collaboration avec les études de recherche clinique du Pr Philippe Moreau, dans le cadre du projet du SIRIC ILIAD. Accueillie en qualité de post-doctorante au sein de l’équipe 11 dirigée par Catherine Pellat, Sara y retrouve sa thématique de recherche et l’envie de développer avec l’équipe, ses projets de recherche.
Focus sur des cellules immunitaires : les cellules NK …
« La première étape de mon travail, consiste à valider les résultats de mes travaux sur les cellules NK. » Sara Gandolfi
Les cellules NK (pour Natural Killer – Cellule tueuse naturelle) sont des cellules du système immunitaire, qui représentent 5 à 18% des lymphocytes1. Contrairement aux autres cellules, les cellules NK peuvent identifier et éliminer directement les cellules infectées par un virus ou les cellules cancéreuses.
1Lymphocyte : Variété de globules blancs (ou leucocytes) impliqués dans les réactions de défense de l’organisme. (Source : INCa)
Dans le cas du myélome multiple, le système immunitaire des malades est affaibli ou immunodéprimé. L’organisme produit alors moins de cellules immunitaires.
« L’objectif de mes travaux est de renforcer le système immunitaire des malades, via des cellules NK de donneurs non malades » Sara Gandolfi
Dans la continuité de ces travaux, Sara étudie au sein du SIRIC ILIAD la réponse des cellules du myélome multiple de patients, lorsqu’elles sont exposées aux cellules NK de plusieurs donneurs, afin d’évaluer les différences d’interaction avec les cellules tumorales.
« L’objectif est d’améliorer l’efficacité des cellules NK, en identifiant les donneurs les plus adaptés, et donc les cellules NK les plus réactives pour détruire les cellules tumorales » Sara Gandolfi
… dans le but de développer de nouveaux traitements
Il existe actuellement plusieurs traitements contre le myélome multiple, et notamment des traitements d’immunothérapie2 utilisant les propriétés des lymphocytes T3 (anticorps bispécifiques, cellules CAR-T…). Pour les patients qui ne répondent pas ou peu à ces thérapies, l’intérêt des cellules NK est de leur proposer une alternative ou un complément à d’autres médicaments.
« Je poursuis également mes collaborations avec mes collègues finlandais, afin d’identifier les molécules qui, utilisées en parallèle des cellules NK, pourraient améliorer leur efficacité. » Sara Gandolfi
2Traitement d’immunothérapie : Traitement qui vise à stimuler les défenses immunitaires de l’organisme contre les cellules cancéreuses. (Source : INCa)
3Lymphocyte T : Lymphocyte qui joue un grand rôle dans la réponse immunitaire adaptative. « T » est l’abréviation de thymus, l’organe dans lequel leur développement s’achève.
Aider les malades : le rôle ultime de la recherche
« La recherche doit répondre à des questions pratiques et concrètes et avoir un impact sur les malades. » Sara Gandolfi
Travailler à la fois en recherche et en clinique : c’est l’objectif que s’est fixé Sara. Son souhait est d’identifier les questions urgentes des malades et d’y répondre au laboratoire ; mais pas seulement :
« Tout l’enjeu de la recherche translationnelle, c’est de transférer, d’appliquer les résultats de la recherche à la pratique clinique, là où les malades en ont le plus besoin » Sara Gandolfi